Le chirurgien, en agissant sur les muscles oculaires, modifie la position de l'œil dans l'orbite ou freine l'action d'un muscle.
L'œil est maintenu ouvert grâce à un écarteur à paupière. La microchirurgie est réalisée sous microscope opératoire.
Le chirurgien peut effectuer trois types d'actions au niveau des muscles :
- Le recul de l'insertion d'un muscle : le muscle n'est alors plus aussi tendu, ce qui affaiblit son action sur le globe.
- Le raccourcissement (résection ou plissement) d'un muscle : le muscle est alors plus court et exerce une tension supérieure à celle qu'il avait auparavant.
- Des gestes particuliers (sanglage, transposition, geste sur les muscles obliques, injection de toxine botulique).
Le chirurgien peut réaliser une de ces techniques seulement ou bien les associer, en fonction des cas.
Le strabisme ne correspond pas seulement à la simple déviation d'un œil par rapport à l'autre mais aussi à une perte de parallélisme entre les deux yeux. Il est donc possible de corriger une déviation en répartissant l'action sur les muscles des deux yeux. L'action effectuée sur un œil se répercutera en effet sur l'autre. Et durant l'anesthésie générale, le chirurgien effectue un dernier examen qui lui permet parfois de décider l'œil et le(s) muscle(s) qu'il va opérer.
C'est pourquoi la décision finale du protocole opératoire final est souvent prise durant l'intervention.
Les points de suture sont réalisés avec des fils généralement résorbables et disparaissant en trois semaines.
À la fin de l'intervention, le chirurgien met un collyre ou une pommade antibiotique dans l'œil pour prévenir toute infection.
En règle générale, le pansement n'est pas nécessaire.